Home Non classé Actualités d’automne 2021
Nous approchons de la fin de cette année 2021. Oublions un peu la pandémie…La mer est toujours belle.
“Un jour j’ai vu sur la mer une île toute paresseuse, immobile sur les vagues, comme un long lézard vert.” (Eduardo Manet https://fr.wikipedia.org/wiki/Eduardo_Manet). Une fenêtre qui regarde la mer … De cette fenêtre j’écoute la mer. Spectacle insolite ce petit matin d’été : c’est son silence cotonneux qui parle. Le vent ne pipe mot, les vagues sont muettes, et les mouettes se taisent. La brume, maîtresse des lieux, a envahi l’espace. Aspirée par des créatures célestes ou happée par des monstres marins, l’île de Groix a mis les voiles. Ou bien fâchée avec le ciel boudeur, l’île cocoone, moëlleuse dans sa couette de nuages … Dans quelques heures, elle réapparaîtra, Atlantide ressuscitée. À nouveau pimpante, elle flirtera avec le soleil et nous refera le jeu de la séduction … Immortelle, elle se joue de nos mirages … Une sacrée farceuse !
Recette de Mme Jégo, de l’île de Groix, : Kouign Pod
Le Kouign Pod est prévu pour être mangé chaud tout de suite après sa cuisson ; vous pouvez aussi le réchauffer dans une poêle avec un peu de beurre. Cela dit, il se mange aussi fort bien, froid.
(Il est recommandé de manger très léger avant ce dessert !)
Monsieur José Calloch, qui a ramené au goût du jour les délices de l’île de Groix, nous dévoile les secrets du kouign-pod, un plat breton très ancien mais qui se fait encore beaucoup sur l’île de Groix. C’est de la pâte avec du beurre et du sucre que l’on fait cuire dans de l’eau. Avant on l’enveloppait dans une feuille de chou et on le mettait à cuire avec le pot-au-feu. Il est mangé en dessert.
“Kouign” signifie gâteau, mais en vannetais le “k” se prononce “ch”. Et “Pod”, c’est le pot. Il s’agit d’une pâte lourde comme une pâte à pain, faite avec de la farine, des œufs et de la crème. On met dessus du sucre melen (jaune en breton). C’est un sucre plus brunâtre, qui a plus de goût, un peu comme la vergeoise. On met également ensuite des morceaux de beurre et on replie la pâte par dessus. On met le tout noué dans un torchon, à bouillir dans de l’eau avec du gros sel.
Une fois cuit, on le coupe en tranches et on le mange comme ça, en l’arrosant du jus sucré qui s’en échappe.
Le lendemain on peut aussi le passer à la poêle : on fait revenir les tranches dans du beurre en ajoutant dessus le sucre qu’on aura gratté au fond du plat.
L’ÉCOLOGIE ET LE COLIBRI
Connaissez-vous Tramayes ? C’est un village d’à peine 1 000 habitants, en Saône-et-Loire. On y trouve de belles prairies, de la forêt, un château du XVIe siècle et le Signal de la Mère Boitier, un des points culminants des monts du Mâconnais. De là-haut, par beau temps, on peut même contempler le mont Blanc.
Rien de très palpitant, à première vue. Sauf que la municipalité s’est lancée dans la bataille de l’autosuffisance énergétique, avec un triptyque d’actions pour y parvenir : rénovation énergétique des bâtiments municipaux et coupure de l’éclairage public afin de diviser la facture d’électricité par 3,5 ; installation d’un réseau de chauffage au bois destiné à couvrir les besoins communaux et de panneaux photovoltaïques générant 120 MWh. Elle n’est pas la seule à s’être engagée dans cette voie. On trouve de tels projets à Marmagne, dans le Cher, au Mené, dans les Côtes-d’Armor, ou encore à Ungersheim, dans le Haut-Rhin. Toutes ces communes ont misé sur le développement des énergies renouvelables afin de devenir énergétiquement indépendantes.
Leur point commun : de petite taille, elles sont suffisamment agiles pour mettre en œuvre sans lourdeur ce type de décisions radicales.À l’heure de la COP 26 et de la difficile recherche de solutions globales pour lutter contre le réchauffement climatique, les modèles à explorer sont peut-être du côté de ces expérimentations à plus petite échelle. À l’instar du colibri transportant dans son bec quelques gouttes d’eau pour tenter d’éteindre un incendie. Au tatou qui lui reprochait de ne pas être suffisamment efficace, il répondit :
« Je le sais, mais je fais ma part. »
Peut-être qu’une multitude de colibris réussiront là où les États, tels des tatous patauds, semblent condamnés à échouer ?
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