« Dans un bon plat, le sourire est la meilleure épice. » (Pierre Perret).
LE KARI GOSSE (Passion Epices)
« C’était un plat de homard. Comme il coûtait assez cher, on n’y avait droit qu’une ou deux fois l’an. On l’appelait « kari », du nom de l’épice dont, traditionnellement, on l’assaisonne sur les côtes du Morbihan. Un plat d’une saveur unique, résultat d’une énigmatique alchimie entre les arômes du crustacé et un mélange d’épices lui-même mystérieux, commercialisé sous le nom de « Kari Gosse ». Impossible d’en dénicher ailleurs qu’entre Lorient et Vannes. Encore faut-il savoir qu’il s’achète à la pharmacie. Et pour cause : son secret est jalousement gardé par les descendants d’une dynastie d’apothicaires. D’où son emballage, un flacon identique au modèle où les pharmaciens conditionnent les gélules. N’était l’étiquette où figure le homard qui a assuré sa renommée, on pourrait prendre le kari pour un médicament. N’était aussi son parfum. Un festival d’arômes où un nez exercé reconnaîtra sans peine ( hum ) : gingembre, curcuma, girofle, piment, cannelle, poivre. Dans quelles proportions ? Impossible à dire. C’est là tout le secret du kari.
A Lorient, ma ville natale, il était si naturel d’assaisonner le homard de cette poudre rouge que j’étais persuadée que la bestiole naissait naturellement épicée. L’incendiaire sauce qui l’enrobait me semblait parfaitement appropriée à ses agressifs attributs, pinces, yeux globuleux, antennes démesurées. J’imaginais volontiers le homard, au fond des abysses, crachant des jets de rouge kari sur la première friture qui s’avisait de traverser son champ de vision. Donc logique qu’une fois mort, il ravage nos bouches, langues et papilles avec la même sauvagerie… « Irène FRAIN
E t voici ce que « LE TELEGRAMME « du 22 décembre 2023 nous révèle :
« Depuis juillet 2023, on n’en a plus et pourtant il y a beaucoup de demandes » Non cette pharmacienne ne parle pas de la pénurie des médicaments, mais bien des petits flacons qui trônent habituellement en évidence sur son comptoir : le « Kari Gosse « Cette épice est vendue presque exclusivement dans les pharmacies du Morbihan, à l’exception de quelques épiceries fines … C’est la première fois que Lorient manque de cet or rouge si précieux qui relève et révèle les plats de poisson (et bien d’autres préparations, potages, ragoûts …) « Le régal des vrais gourmets » est-il écrit sur la sobre étiquette du flacon si prisé. La recette est restée secrète, bien qu’on en connaisse la composition, mais non les proportions. La pharmacienne ajoute « ça marche du tonnerre » j’ai vendu 130 petits pots, 120 moyens et 60 grands – en fait que de janvier à juillet – pour un prix à partir de 450 euros le kg tout de même ! » Cette épice est très appréciée des festivaliers, des touristes, mais aussi des Lorientais exilés qui profitent d’un retour aux sources pour emporter un peu de Lorient dans leurs bagages.
Et surtout, le Kari Gosse c’est vraiment un incontournable de la carte de nombreux restaurateurs dans la préparation des moules, du thon, du poisson retour de pêche … , et ils redoutent désormais d’avoir à changer une carte ainsi assurée de succès.
Toujours d’après Le Télégramme, c’est Mr Xavier Pouezat qui dirige l’entreprise qui réalise et commercialise le Kari Gosse. On lui demande si le Kari Gosse est bien lorientais. « Oui, une bombe est tombée, lors de la dernière guerre, sur la pharmacie de mon grand-père et la famille s’est alors retrouvée à Auray et Langonnet. « On était bien, on y est restés, j’ai repris la société de mes parents dans les années 80, c’est mon grand-père qui avait racheté la pharmacie Gosse, et la recette du Kari Gosse faisait partie de la vente. Tous les dix ans, je la redépose à l’Inpi (Institut national de la propriété industrielle) »
Mr Pouezat est en micro-entreprise et, proche de la retraite, refuse d’embaucher du personnel. Il distribue toujours les mêmes quantités de Kari Gosse. Et il ne connaît pas le nombre de points de vente « je ne sais pas, je reçois, je mélange, je vends ; les laboratoires sont là pour certifier la qualité des produits. On ne vend pas par Internet, on n’envoie pas de colis, je livre moi-même les clients. Je voulais que ça reste artisanal. Vous savez, dans le temps – ce sont mes oncles qui m’ont raconté – il y avait le Kari des Îles qui s’en est allé, et le Kari Gosse a résisté. Je n’aime pas apparaître en public, cela reste familial et je ne veux pas aller plus loin. »
« Vous consommez du K.G. Mr Pouezat ?» « Dès qu’un plat manque un peu d’épices, on met du K.G. »
« Allons, M. Pouezat, combien de générations se sont régalées de votre Kari Gosse, et combien de papilles
allez-vous encore enchanter ? »
PIRATES, CORSAIRES, FLIBUSTIERS ET AUTRE BOUCANIERS …
« A moi forban, que m’importe la gloire … »
La piraterie semble aussi vieille que la navigation. Les premières mentions remontent à l’Antiquité, le terme venant d’ailleurs du grec « peirates » signifiant « bandit qui court les mers, passé par le latin « pirata » = « qui cherche la fortune ». En breton, on utilise le mot « morlaer » = « voleur des mers ». Les auteurs grecs évoquent la piraterie et le jeune Jules César s’est illustré dans une campagne contre les pirates de la Méditerranée, avant que Pompéi ne les anéantisse. Dans les mers des Antilles, les pirates français sont généralement qualifiés de « forbans » …
Le corsaire est un navire civil autorisé à pratiquer des opérations militaires par une lettre de Marque, une commission, par un Etat. Il s’agit notamment de s’attaquer au trafic commercial pour s’en prendre à l’économie de l’adversaire. Au XVIIème siècle, cette guerre de course ou guerre de « caprerie » prend une ampleur inégalée, les corsaires malouins naviguant ainsi par escadre, et faisant parfois des dizaines de prises lors de véritables batailles navales. Contrairement aux pirates, les corsaires capturés avaient un statut de prisonniers de guerre … La flibuste est à mi-chemin entre la piraterie et la guerre de course et se développe dans les mers des Caraïbes du XVIème au XVIIIème siècle. Les deux grands centres de flibusterie sont l’île de la Tortue pour les Français, et la Jamaïque pour les Britanniques … Enfin les boucaniers étaient à l’origine, des coureurs des bois et des chasseurs qui traquaient le gibier sauvage, particulièrement à Saint-Domingue. Ils faisaient ensuite sécher la viande qui était revendue aux équipages. Au XVIIème siècle, nombre d’entre eux s’associent aux flibustiers pour former une République des « frères de la côte ».
L’ANNÉE BISSEXTILE
Depuis l’ajustement du calendrier grégorien, l’année est bissextile (comportant 366 jours) seulement si elle respecte l’un des deux critères suivants :
Autrement dit : pour être bissextile, une année doit dans tous les cas être divisible par 4 ; mais si c’est une année de centenaire (comme 1800, 1900, etc.), elle doit en complément être divisible par 400. Depuis 1980 en France, un petit groupe de personnes édite un journal humoristique qui paraît seulement les 29 février, appelé La Bougie du sapeur
Le mois de février 2024, ce sera le numéro 11.
LA BONNE IDÉE : Des cheveux recyclés pour préserver la planète
A Chambéry, 3,1 tonnes de cheveux sont coupés chaque année. Il est désormais possible de les recycler en paillage naturel pour l’agriculture ou en boudins de dépollution des océans. Les coiffeurs n’ont qu’à déposer les cheveux collectés dans un local prévu à cet effet au sein de Savoie Technolac pour leur offrir une seconde vie … utile !
Quelle est la différence entre une pioche, un pull et une semaine ? La pioche a un manche, un pull a deux manches, et une semaine a dimanche.
Quelle est la différence entre un internaute et son épouse dépensière ? Pendant qu’il clique, elle claque.
Quelle est la différence entre les oiseaux et les banquiers suisses ? Les oiseaux font leurs nids
et les banquiers suisses nient leur fonds.
Quelle est la différence entre le temps et l’éternité ? Si je prenais le temps de l’expliquer,
il faudrait une éternité pour que tu la comprennes.
Quelle est la différence entre Paris, un ours blanc et Virginie ? Paris est métropole, l’ours blanc est maître au pôle, et Virginie aimait trop Paul.
Quelle est la différence entre une girouette et un horloger ? La girouette montre les vents
et l’horloger vend les montres.
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