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La Tchatche de juin 2023

La vie est une cerise… La mort est un noyau… L’amour un cerisierJacques Prévert

Rebelle et soumise, paupières baissées, Quitte ta chemise, belle fiancée, L’amour est cerise et le temps pressé, C’est partie remise pour aller danser… Jean FERRAT

« Le temps des Cerises » est une chanson dont les paroles sont écrites en 1866 par Jean Baptiste Clément et la musique composée par Antoine Renard en 1868 … Bien que lui étant antérieure, cette chanson est néanmoins fortement associée à la Commune de Paris de 1871, l’auteur étant lui-même un

communard ayant combattu pendant la Semaine sanglanteJean Baptiste Clément écrivit cette chanson en 1866, lors d’un voyage vers la Belgique. Sur la route des Flandres, il fit escale dans la maison située près de l’estaminet du lieu-dit de la poste. La maison entourée de cerisiers anciens inspira l’auteur … , Jean Baptiste Clément dédie sa chanson à une ambulancière rencontrée lors de la Semaine sanglante, alors qu’il combattait en compagnie d’une vingtaine d’hommes : « À la vaillante citoyenne Louise, l’ambulancière de la rue de la Fontaine-au-Roi, le dimanche 28 mai 1871. » À la fin des paroles, il explicite cette dédicace : « Puisque cette chanson a couru les rues, j’ai tenu à la dédier, à titre de souvenir et de sympathie, à une vaillante fille qui, elle aussi, a couru les rues à une époque où il fallait un grand dévouement et un fier courage ! Le fait suivant est de ceux qu’on n’oublie jamais : Le dimanche, 28 mai 1871 […]. Entre onze heures et midi, nous vîmes venir à nous une jeune fille de vingt à vingt-deux ans qui tenait un panier à la main. […] Malgré notre refus motivé de la garder avec nous, elle insista et ne voulut pas nous quitter. Du reste, cinq minutes plus tard, elle nous était utile. Deux de nos camarades tombaient, frappés, l’un, d’une balle dans l’épaule, l’autre au milieu du front… »

« Nous sûmes seulement qu’elle s’appelait Louise et qu’elle était ouvrière. Naturellement, e lle devait être avec les révoltés et les las-de-vivre. Qu’est-elle devenue ? A-t-elle été, avec tant d’autres, fusillée par les Versaillais ? N’était-ce pas à cette héroïne obscure que je devais dédier la chanson la plus populaire de toutes celles que contient ce volume ? »

Dans La Commune Histoire et souvenirs (1898), Louise Michel rappelle cette dédicace en indiquant indirectement qu’elle n’est pas la Louise du Temps des cerises : « Au moment où vont partir leurs derniers coups, une jeune fille venant de la barricade de la rue Saint-Maur arrive, leur offrant ses services : ils voulaient l’éloigner de cet endroit de mort, elle resta malgré eux. Quelques instants après, la barricade jetant en une formidable explosion tout ce qui lui restait de mitraille elle mourut dans cette décharge énorme, que nous entendîmes de Satory. À l’ambulancière de la dernière barricade et de la dernière heure, J.-B. Clément dédia longtemps après la chanson des cerises. Personne ne la revit. […] La Commune était morte, ensevelissant avec elle des milliers de héros inconnus. »

Paris, 15 juin 1940. La capitale est occupée depuis une journée lorsque les nazis envahissent les sous-sols d’un hôtel particulier. Leur objectif, faire main basse sur un fabuleux trésor : les réserves d’or de la France ! Catastrophe… À ceci près : les 10 000 m2 de la cave sont vides.

Car le gouvernement français a eu du nez. Dès 1939, il exfiltre l’or du pays. Une routine, ou presque : on avait fait de même avant les guerres de 1870 et 1914. Mais cette fois, le pactole voyage plus loin. D’abord les ports de Brest, Le Verdon-sur-Mer et Toulon, puis la traversée de l’Atlantique en bateau, direction les États-Unis, la Martinique et le Sénégal.

Pourtant, en mai 1940, il reste des tonnes de lingots à évacuer… Eh oui ! la France possède son pesant d’or. Un sacré atout : plus ce précieux stock est gros, plus la monnaie du pays est puissante. 
C’est le principe de l’étalon-or, que l’on voudrait abandonner depuis des années sans vraiment y parvenir. En tout cas, avec le deuxième stock de métal jaune au monde, la France est bien pourvue.

Revers de la médaille, cela fait une montagne d’or à empaqueter, charger, expédier… Le ministre des Finances, Lucien Lamoureux, insiste pour évacuer jusqu’au dernier lingot, mais le gouvernement refuse : quel signal pessimiste pour la population ! Tant pis, Lamoureux désobéit, organise le transport du stock restant.
C’est grâce à lui que le 15 juin 1940, les nazis pénètrent dans une Banque de France à sec ! À cet instant, tout n’est pourtant pas réglé : une partie de l’or est toujours à Brest, en cours de chargement sur des navires que les occupants, arrivés un brin trop tard, ne pourront pas arrêter. Ouf ! À la fin du conflit, la France rapatrie ce qui reste de son or. Ce qui reste ? Oui, une partie a permis d’acheter du matériel militaire américain. 
D’autres, comme les Britanniques, ont fait de même, si bien que les États-Unis possèdent désormais les 2/3 du stock d’or mondial. De quoi imposer un nouvel étalon pour succéder à l’or : le dollar !

QUELQUES RÉSIDENTS NOUVEAUX SONT ARRIVÉS AUX HESPÉRIDES ET APPORTENT AINSI UNE AMBIANCE NEUVE.

. BIENVENUE !

Une maladie a modelé une grande partie des paysages de la métropole au siècle précédent. On a commencé par assécher des hectares de marais et creuser des kilomètres de fossés pour éviter à l’eau de stagner. Puis, on avait cru que l’air vicié, le mauvais air, « mal aria » était à l’origine de ces fièvres redoutables, avant d’apprendre qu’un moustique femelle, devenant de fait, l’animal le plus mortel pour l’homme, en était le vecteur. Il ravage les populations humaines depuis le pléistocène (période qui vient après le pliocène, caractérisée par plus de fossiles et l’apparition de l’homme). La sédentarisation, la fin du nomadisme ont favorisé son développement. Toutankhamon en est sans doute mort, comme un million d’autres malades la même année. Pour endiguer la maladie et venir à bout de l’anophèle (nom masculin de ce moustique dont la femelle transmet le paludisme), l’industrie chimique s’est engagée dans un programme d’éradication en développant, IG Farben en tête, le DDT, un insecticide puissant qui apparaît avant la guerre et se caractérise par son efficacité, mais aussi par ses effets sur l’homme qu’on préfère ignorer. On s’aperçoit bien plus tard que ce produit chimique s’installe dans toute la chaîne alimentaire pour finalement diminuer considérablement la fertilité des hommes. S’il n’avait pas enfin été interdit dans les années 1970, il est probable que l’être humain aurait aujourd’hui cessé de se reproduire … Le paludisme et nombre de maladies tropicales, accompagnent leurs porteurs tout au long de leur vie. Les crises qui surviennent sans prévenir repartent aussi subitement, mais généralement s’espacent et perdent de leur intensité.

Extrait de « La volonté » Marc DUGAIN

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