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En ce mois de février, nous avons eu l’agréable surprise de trouver à l’entrée du grand salon une exposition de tableaux et de foulards peints à la main.
L’hiver aux Hespérides du Ponant
L’hiver est arrivé sur le dos de l’automne. Certaines contrées souffrent du froid plus que d’autres, et chacun a sa façon de survivre à cette saison. Les hommes ont puisé dans la nature et la technique, et les animaux ont développé tout aussi intelligemment des adaptations comportementales et morphologiques pour l’hivernage :
La migration est un effet courant, principalement chez les oiseaux (cependant, la majorité des oiseaux ne migrent pas). Certains papillons migrent également selon la saison ;
L’hibernation est un état de réduction du métabolisme pendant l’hiver ; certains animaux font des réserves de nourriture en prévision de l’hiver et subsistent grâce à elles au lieu d’hiberner complètement ; la couleur et la musculature de certains animaux peuvent se modifier pendant l’hiver. La couleur de leur fourrure ou de leur plumage change par exemple au blanc ; certains mammifères à fourrures développent un pelage plus épais pendant l’hiver, accroissant la rétention de chaleur. Il est ensuite perdu après l’hiver. Ce pelage épais faisait de l’hiver la saison privilégiée des trappeurs ; quelques animaux profitent des propriétés isolantes de la neige et s’enfouissant sous elle.
Et qu’en et-il de nos camélias qui vivent si bien leur hiver dans notre jardin extraordinaire des Hespérides? Voici l’histoire datée de leurs ancêtres et leur évolution :
1783 – Introduction des premiers Camélias en France. L’impératrice Joséphine de Beauharnais met cette fleur à la mode et les collectionne avec beaucoup de bonheur au château de Malmaison (92).
1792 – Introduction en Europe des premiers cultivars de Camélias à fleurs doubles originaires de Chine. (un cultivar est une variété de plante (arbres compris) obtenue en culture, généralement par sélection, pour ses caractéristiques réputées uniques).
Plus tard, Coco Chanel relance la grande mode du Camélia blanc, à la boutonnière pour les messieurs, dans les cheveux ou en broche pour les dames, et en fait l’emblème de ses créations.
1845 – Parution de la célèbre monographie du genre «Camellia» de l’Abbé Berlèse, présentant plus de 700 cultivars, cet ouvrage allait demeurer la bible des amateurs de Camélias pendant des dizaines d’années. Réédition en octobre 2005.
1888 – Le 1er janvier, 120 000 boutonnières de Camélias nantais sont vendues aux halles de Paris surtout des Camélia ‘Nobilissima’. C’était le complément indispensable des belles tenues du soir des fêtes parisiennes. Au début du 19ème, le Camélia représente la troisième vente de fleurs coupées après la Rose et le Dahlia. Alexandre Dumas fils s’empare de la mode du jour et publie « La dame aux Camélias » en oubliant un L, en rajoutant un S et un accent; il aimait particulièrement cette fleur pour son absence de parfum. Son héroïne Marguerite Gauthier arborait toujours une fleur de Camélia. Verdi en fera un opéra très célèbre “LaTraviata “. Sarah Bernhardt incarnera le rôle de Marguerite Gauthier plusieurs fois au théâtre de la Renaissance dans les années 1896-1898; l’affiche fut réalisée par Alfons Mucha le maître de l’art nouveau.
AUTANT LAISSER LE TEMPS AU THON
« Le filet est jeté, les rets sont tendus, les thons s’y jetteront la nuit, à la clarté de la lune » (texte de « l’Enquête » Hérodote) Pisistrate, tyran à Athènes, à qui un dieu fit prononcer cet oracle s’en servit pour tromper les Athéniens et devenir maître d’Athènes. Pendant des siècles et jusqu’à nos jours, la réalité de la pêche au thon est restée fidèle à cette description qu’en avait donnée Hérodote au Vème siècle avant Jésus-Christ …
Ces poissons pacifiques à la peau argentée sont capables de parcourir des dizaines de kilomètres en bancs de centaines d’individus. Sur le passage de leurs masses gigantesques, les étendues marines sont agitées de lames de fond et traversées de bruits divers. Au printemps, lorsque les températures s’adoucissent, ils quittent l’Atlantique pour se reproduire en Méditerranée. Leurs chairs sont alors grasses et leurs corps prêts à l’accouplement …
C’est à ce moment-là que l’on déploie les filets maillants en nappes, selon une technique inventée par les Arabes, transmise par les Espagnols et portée à son apogée en Sicile, où la pêche au thon est un rite : depuis des siècles, des familles entières en tirent leur subsistance : les hommes en mer, les femmes à terre, dans les madragues. En automne et en hiver, on répare les navires, on reprise les filets. Au printemps et en été, on procède à la pêche et aux différents travaux qui la suivent … Parfois appelé « cochon de la mer » le thon est en effet un animal dont aucune partie n’est laissée inexploitée. Sa viande rouge moelleuse et mise en salaison est vendue dans de grands barils : ses arêtes et sa peau, séchées puis broyées, servent d’engrais ; sa graisse est utilisée comme combustible pour les lampes à huile ; ses œufs sont l’ingrédient principal et précieux de la boutargue* … Toute la vie de la madrague*
tourne autour de lui … Et il est depuis toujours associé au sel, comme si jusque dans sa mort, il ne se résolvait pas à abandonner la mer, même réduit à une forme élémentaire (mais combien souveraine ! …)
Le bosco, c’est le cimetière des thons où les ouvriers déchargent leurs carcasses en attendant qu’elles se dessèchent au soleil. Elles dégagent une odeur nauséabonde en se décomposant. Quand on s’est habitué à l’odeur du thon en décomposition, on peut prêter attention à la présence de la mer dont le bleu éclatant, saturé et gorgé de vitalité, a quelque chose de féroce : c’est d’elle que vient la richesse !!!
*On dit aussi « poutargue » = œufs de poisson salés et séchés » « conservé dans de la saumure » est une spécialité culinaire de plusieurs pays méditerranéens comme l’Egypte, l’Italie, la Turquie, la Grèce, le Portugal ou la Tunisie, la Corse et la Sardaigne. Les Japonais en sont très friands et la connaissent sous le nom de karasumi.
*Une madrague est un filet de pêche fixe, conçu pour la pêche de thons migrant régulièrement en longeant certaines côtes, en particulier des thons rouges ; mais elle peut aussi capturer d’autres espèces passant par là : germon, bonite, espadon-filet.
(“Extrait de “Les Lions de Sicile” de Stefania AUCI)
Le Musée d’ETEL : Au cœur du Morbihan, en Bretagne Sud, à quelques pas de la célèbre Barre d’Etel, le Musée des thoniers, lové dans un écrin naturel exceptionnel, raconte l’épopée d’hommes et de femmes, marins et gens de mer, d’Etel, jadis puissant port de pêche (sardine, thon, chalut) de 1850 à 1970, qui devint dans les années 1930 l’un des plus puissants ports de France avec près de 250 dundees – thoniers à voile – traquant le thon blanc (germon) dans le Golfe de Gascogne. Après 1945, le port prend un nouvel essor grâce à la motorisation. Les chalutiers étellois naviguent des îles britanniques à l’Afrique de l’Ouest.
Ce musée maritime associatif, pittoresque et sans cesse renouvelé, retrace l’épopée de cette petite ville dEtel dont le port de Lorient attira ensuite une grande partie de l’activité. Thématiques : l’économie maritime et le quotidien des gens de mer ; le phénomène naturel de la Barre d’Etel et son sémaphore atypique ; l’affaire Bombard et le sauvetage en mer ; le vaste patrimoine local historique et naturel ; la reddition de la Poche de Lorient à Etel… Objets de marine, nombreuses maquettes navales, ferroviaire et dioramas, œuvres d’art.
En octobre, Rendez-Vous des Ecrivains de la Mer. Insolite : chaque Noël, exposition de crèches maritimes et témoignages de Noël en mer. Liens alentours (gratuit) : expo photo sur le port, abri SNSM classé, Barre d’Etel et sémaphore, petits ports emblématiques (St Cado, Vieux-passage, Port-Niscop), mégalithes, sentiers de balades du Grand Site Dunaire Gâvres-Quiberon…
Des artistes dans nos murs : aux Hespérides où la vie, tout comme l’automne, a des reflets changeants, nous étions nombreux, ce lundi 12 novembre 2018, à assister au vernissage de l’exposition de peinture de Patricia SUTEAU et de Maurice KERDONCUFF dont les oeuvres habillent joliment nos murs jusqu’au lundi 3 décembre 2018..
Ce nous fut l’occasion d’inviter “Les copines du mardi” des accordéonistes diatoniques, virtuoses du piano à bretelles, Anne-Marie, Annick, Gisèle, Jacqueline, Marie-Odile, Maryse, Pierrette, Sylvie … alors alors, résidents et invités, au rancart blues et mouchoirs, ouvrez grand vos esgourdes, gambettes qui démangent, préparez-vous ! Rythme et gaîté sous les doigts de ces musiciennes
vont vous faire danser hanter dro, andro, valse, scottish, valse écossaise … sur des airs bretons, et chanter sur un répertoire très riche virevoltant de la douce Valse des Marins à la virile “Les trois caps”, en passant par “Nini peau de chien”, “l’Eau vive”, Fanny de Laninon, et la vieillotte mais si rigolote “Elle lisait le P’tit Parisien”…
Leur chanteuse animatrice-entraîneuse, Joëlle, nous a séduits par sa tchatche et son humour … En nous quittant, elle nous a confié avoir, avec ses copines, un rendez-vous pour une prestation à L’Olympia : nul doute qu’elles y feront un triomphe. Bravo les artistes ! et bon vent, les belles !
Patricia nous a fait part de ses recherches permanentes, du travail assidu que cela représente et qu’elle aime de plus en plus, et alors qu’elle maîtrise bien l’emploi de l’acrylique et de l’huile, et celui occasionnel du couteau, elle avoue avoir des difficultés avec l’aquarelle, ceci confirmé par une autre artiste peintre présente, Mme Le Garrec, qui ressent les mêmes difficultés et a d’ailleurs exposé aux Hespérides, avec succès, il y a un an.
Maurice, lui, nous confie son aisance à réaliser une aquarelle, une pratique qu’il exerce depuis 38 ans, – il dessine et peint également les arbres avec autant de talent – heureux de son sort et déclarant que le double fait de peindre et d’enseigner lui valent un certificat de jeunesse permanente, ce que nous confirmons !
Double bravo les artistes !
Continuez de dessiner et peindre pour nous ce que nos yeux captent peut-être, mais ne savent exprimer par les formes et les couleurs … et de développer cette créativité qui est le propre des artistes.
Soyez les arcs-en-ciel de nos regards, vous qui, par vos dons sans cesse renouvelés, nous apportez beaucoup.
Authentique Bretagne,
où de nombreux artistes ont fait la renommée de notre région, et la gloire de nos galeries,
où l’originalité de sa musique spécifique et de ses bagadou, et la joie partagée de ses fest-deiz et fest-noz ont gagné tous les pays, les talents foisonnent, et tous nos sens en sont ravis.