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By 6th septembre, 2022 Presse No Comments

La Tchatche de septembre 2022

Berlin. 24 avril. Alexanderplatz, traversée quotidiennement par 300 000 personnes, un distributeur attire les passants. La proposition est alléchante : s’offrir un t-shirt pour 2 euros seulement. Alors ils sont nombreux à céder et glisser une pièce dans la machine.

Une fois la pièce insérée, l’écran s’anime pour présenter Manisha, jeune femme travaillant dans une usine textile. Comme des millions d’ouvrières, elle nourrit l’industrie de la “fast fashion” qui a rendu nos vêtements si bon marché qu’ils sont devenus jetables après 2-3 utilisations. La vidéo nous fait comprendre que malgré tout, nos vêtements ont un prix.

Manisha et d'autres ouvrières au travail

Si ce n’est pas nous, consommateurs, qui le payons, c’est que d’autres l’ont déjà réglé. Manisha, par exemple, en ne touchant que 13 centimes par jour alors qu’elle travaille 16 heures de suite.

D’autres coûts sont “payés” en amont. Les ouvriers agricoles sont si peu rémunérés qu’ils ont offert malgré eux une partie du prix du coton.

Et bien sûr, l’environnement a payé plus qu’il n’aurait dû : plus les matières premières sont bon marché, plus elles sont produites de façon polluante.

Ouvrières dans une usine de confection en Inde.

Fashion Revolution, l’association derrière cette expérience, laisse le bénéfice du doute au consommateur : il ne devait pas avoir conscience de ce que son achat impliquait. Et maintenant, après avoir découvert le sort de Manisha, souhaite-t-il toujours acheter le t-shirt ? 
Non, disent les passants à 90%. Une réponse qui leur coûte leur pièce, car ils n’ont que deux choix possibles : acheter le t-shirt ou faire don de leurs 2 euros à l’association.

Au fait, la date du 24 avril ne vous dit peut-être pas grand chose, mais ce choix ne devait rien au hasard. En 2013, une usine textile délabrée du Bangladesh s’effondrait, causant la mort de 1135 personnes. Dans leur immense majorité, les victimes étaient des ouvrières comme Manisha…
Extrait d’Economietips

Un de nos résidents, Jean G, aime organiser des apéritifs chez lui. Il y convie ses amis – dont nous sommes – ou sa famille. A mon dernier appel interphonique, j’ai failli raccrocher, craignant une erreur tellement c’était animé au bout du fil. En fait, au cours de cette activité, il recevait sa famille dont un neveu, artiste-peintre professionnel de grand talent. On peut en juger par une œuvre évoquant Belmondo, boxeur en salle d’entraînement, salle que fréquentait également notre résident senior dans sa jeunesse.

Dans un collège de Sainte Anne d’Auray, autour de 1896, la grand-mère de notre Marie-Hélène des Hespérides partageait la pension et la scolarité avec, entre autres, une jolie jeune fille, Liane de POUGY, que ses parents, inquiets dès qu’elle commença de « courir », marièrent d’office à un officier de marine, Monsieur Pourpre, pas intéressant, brutal. Ils eurent un fils, mais au bout de trois ans de mariage, la jeune femme plaqua mari et fils, pour s’en aller faire sa vie à Paris, où, jolie, nous l’avons dit, elle ne manqua pas de prétendants. Ce qui lui permit de vivre de ses charmes et de se faire dans la capitale une carrière de danseuse de cabaret, de fréquenter les endroits les plus en vue, Maxim’s et autres. Disposant de belles toilettes et de beaux bijoux,elle devint rapidement une des « courtisanes » les plus en vue de la capitale et on pouvait la croiser avec son bel équipage dans les allées du bois de Boulogne. Entretemps, son fils, aviateur, fut tué en 1914, cependant que notre demi-mondaine poursuivait sa carrière … pour finir par rentrer dans les ordres : c’est assurément une plus belle fin que celle de la belle Otero, grande courtisane elle aussi, de la Belle Epoque, qui finit pauvre et seule dans une chambre à Nice. Notre Bretonne elle, devenue religieuse, fit un legs à Lorient en exigeant en contrepartie qu’on donne le nom de son fils à une rue de la ville, ce qui fut fait : il s’agit de la rue Marc Pourpre parallèle au boulevard Franchet d’Esperey. Ce legs permit la construction du premier parc de sports de Lorient « Le Champ de manoeuvres » : c’était un vaste espace délimité par les avenues Anatole France, Jean Jaurès et la rue Chanzy aujourd’hui disparue. Celle-ci longeait l’ancienne voie ferrée du port de pêche qui, après avoir suivi l’avant-port, rejoignait le tracé actuel du boulevard Le Coutaller à « travers » l’hôtel des Finances et la piscine. A la Libération, le long de la rue Chanzy, s’alignaient les vastes baraquements des Halles et la Bourse du Travail, puis la teinturerie Lamprière avec sa haute cheminée et tout au bout, l’Union Coopérative Lorientaise et sa minoterie. Durant de nombreuses années – les Halles de Merville actuelles n’ont été construites qu’en 1964 – le Champ de

manœuvres fut, avec les « souks » de la place Jules Ferry, le centre commercial et administratif de Lorient. A côté des Halles entourées des marchés hebdomadaires, de la Bourse du Travail, l’on trouvait de nombreux commerces, mais aussi les Impôts directs, le Cadastre, la Sécurité sociale, la caisse d’Epargne, et un nombre impressionnant de cafés et restaurants : Fortune, Tanguy, Colette, le Dé, Salva, Garrec, Minguet, Perron, Barthélémy, Veuve Tanguy, Nédélec, le Bair, Le Lauque, Guégan … Quant à la Bourse du Travail, en plus de loger les syndicats (chaque samedi et dimanche), elle accueillait les bals populaires très fréquentés dans la ville en ruines. Combien de mariages ont-ils pris naissance dans cette salle ? – on « tombait » enceinte et on trouvait son mari(n).La « commune libre du Champ de manoeuvres » sorte de ville dans la ville, avait son maire et sa fête annuelle.

Nous retrouverons, le mois prochain, Liane de Pougy et sa vie parisienne.

Un touriste à Ajaccio prend contact avec l’autochtone : – C’est un bien beau pays que vous habitez là.
– Ouais… on peut dire comme ça.
– Et de la belle terre… bien grasse… fertile.
– Pff ! pensez-vous… y-a rien qui pousse ici !
– Vous me surprenez. Je suis moi-même agriculteur sur le continent et je suis sûr que ici, si on plante, …

Ah ben évidement, “si on plante…”, alors..

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