Comme je marchais sur la plage au soir de ma vie, avant de m’enfoncer dans l’océan de Dieu,
je me suis retourné et j’ai vu sur le sable l’empreinte de mes pas.
Chaque pas était un jour de ma vie
et ils étaient tous là, aussi loin que pouvait remonter mon regard.
Je les ai tous comptés, et je les ai tous reconnus, les jours de joie et les jours d’angoisse,
les pas assurés et ceux qui trébuchaient.
Du plus loin que j’ai vu, à côté de mes traces, s’imprimait une trace jumelle
et qui m’accompagnait jusqu’à mes derniers pas.
C’était le pas de Dieu qui marchait côte à côte
comme il l’avait promis tout au long de ma vie. Comme un père qui accompagne son enfant,
il avait marché à mon pas. Et comme je regardais ce long ruban de nos traces parallèles,
il me sembla voir qu’à certains endroits il se rétrécissait et que seule une empreinte se lisait sur le sable.
C’était l’empreinte de nos jours les plus noirs, ces jours de larmes, de souffrance, et de deuil,
lorsqu’on se sent très seul et très abandonné.
Seigneur, ai-je crié,
où étais-tu lorsque j’ai tant pleuré ? Pourquoi ne marchais-tu plus à mes côtés ?
Et le Seigneur m’a répondu
Mon enfant bien-aimé, l’unique trace que tu vois est la mienne, car à ce moment-là, moi,
je te portais dans mes bras.
( conte brésilien partagé par Marie-Thérèse N de P)
La date à laquelle nous fêtons Noël (quarante jours pile avant la Chandeleur commémorant la présentation de Jésus au temple, est avant tout un héritage de la Rome Antique. Bien avant la naissance de Jésus de Nazareth, la fin de l’année solaire (le solstice d’hiver) est une période charnière, pendant laquelle ont lieu de nombreuses célébrations vouées au culte du dieu des semailles et de la fertilité, Saturne. Les Saturnales se déroulent du 17 au 24 décembre : pendant sept jours, famille et amis se rassemblent dans un décor de végétation et de guirlandes et s’o ffrent des figurines de pain ou de terre cuite.
On ne revêt plus la toge, mais la tunique, vêtement des pauvres et des esclaves et on peut même coiffer le pileus libertatis, “bonnet de liberté”, coiffure des esclaves affranchis. Lorsque Jules César réforme le calendrier lunaire alors en vigueur, pour adopter le calendrier solaire, (dit “calendrier julien” et servant de base à notre calendrier actuel), le solstice est improprement fixé au 25 décembre (il a en réalité lieu le 21 décembre). Une erreur qui va perdurer et donner sa date à la Fête de la nativité…
extrait du site L’internaute
La MALARIA
Une maladie a modelé une grande partie des paysages de la métropole au siècle précédent. On a commencé par assécher des hectares de marais et creuser des kilomètres de fossés pour éviter à l’eau de stagner. Puis, on avait cru que l’air vicié, le mauvais air, « mal aria » était à l’origine de ces fièvres redoutables, avant d’apprendre qu’un moustique femelle, devenant de fait, l’animal le plus mortel pour l’homme, en était le vecteur. Il ravage les populations humaines depuis le pléistocène (période qui vient après le pliocène, caractérisée par plus de fossiles et l’apparition de l’homme). La sédentarisation, la fin du nomadisme ont favorisé son développement. Toutankhamon en est sans doute mort, comme un million d’autres malades la même année. Pour endiguer la maladie et venir à bout de l’anophèle (nom masculin de ce moustique dont la femelle transmet le paludisme), l’industrie chimique s’est engagée dans un programme d’éradication en développant, IG Farben en tête, le DDT, un insecticide puissant qui apparaît avant la guerre et se caractérise par son efficacité, mais aussi par ses effets sur l’homme qu’on préfère ignorer. On s’aperçoit bien plus tard que ce produit chimique s’installe dans toute la chaîne alimentaire pour finalement diminuer considérablement la fertilité des hommes. S’il n’avait pas enfin été interdit dans les années 1970, il est probable que l’être humain aurait aujourd’hui cessé de se reproduire … Le paludisme, comme nombre de maladies tropicales, accompagnent leurs porteurs tout au long de leur vie. Les crises qui surviennent sans prévenir repartent aussi subitement, mais généralement s’espacent et perdent de leur intensité.
Extrait de « La volonté » Marc DUGAIN
Une tempête dans un verre d’eau ? Blake Lemoine, un (ex) ingénieur et chercheur dans la division IA de Google, a été licencié pour avoir publiquement affirmé… qu’un chatbot de Google avait une âme, ou plutôt que l’IA était consciente d’elle-même ! Cette étrange affaire trouve son origine dans un article de Blake Lemoine publié sur Medium. Ce dernier y donne des extraits de ses conversations avec le chatbot LaMDA (Language Model for Dialogue Applications), des conversations qui selon l’ingénieur seraient la preuve d’une forme d’état de conscience de l’IA. De fait, certains passages sont troublants: le chatbot demande par exemple à ne pas être débranché ou à être reconnu comme un employé de Google plutôt que comme une chose.
Bouleversé par ses échanges avec l’IA, Blake Lemoine, qui est aussi un Chrétien Conservateur (cela a peut-être joué dans l’analyse), a demandé à ce que Google épargne à LaMDA toute forme d’ »expérience » qui pourrait nuire à son intégrité. La réponse de Google fut plutôt cinglante. Ainsi, Brian Gabriel, le
porte-parole de Google, a publié un communiqué pour retoquer sèchement l’interprétation de Lemoine :« Notre équipe, composée d’éthiciens et de technologues, a examiné les préoccupations de Blake conformément à nos principes en matière d’intelligence artificielle et l’a informé que ses affirmations ne sont pas fondées. Certains membres de la communauté de l’intelligence artificielle envisagent la possibilité à long terme d’une intelligence artificielle sensible ou générale, mais cela n’a pas de sens de le faire en anthropomorphisant les modèles conversationnels actuels, qui ne sont pas sensibles. » Suite à cette mini-polémique, Blake Lemoine prétend avoir été poussé vers la sortie par Google.
De fait, et en l’état des connaissances actuelles, une IA de type conversationnelle ne peut absolument pas être consciente d’elle-même, ce qui ne signifie pas pour autant qu’elle ne soit pas « intelligente », si par intelligence on comprend la faculté à s’adapter à son environnement et/ou à une situation non
prévue (ce que nombre d’IA sont déjà parfaitement capables de faire). Il est d’ailleurs toujours un peu ironique d’entendre certains spécialistes (pas chercheurs) en IA, qui pompeusement nient les capacités d’une machine à être intelligente, être pris la main dans le sac à confondre l’intelligence, qui est multiple,
avec l’état de conscience de soi, qui n’est le propre que de quelques mammifères sur Terre dont l’homme (un peu de philo ne ferait pas de mal à certains de ces « experts », hum…).
Où en est-on maintenant (décembre 2023) dans la crainte des progrès de l’IA ? (NDLR)
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